ERADIK’A RVDI 2020 EDITORIAL 20#01

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5 ans déjà nous sépare du lancement du grand « P.A.I.A. », Plan d’Actions Interministérielles Amiante.
« Piloté par les ministères en charge de la santé, du travail, de l’environnement et de la construction sur la période 2016-2018 », ce Plan avait pour ambition « d’améliorer la prévention des risques liés à l’amiante en facilitant la mise en œuvre de la règlementation, en accompagnant la montée en compétence des acteurs dans les différents domaines d’activités concernés par cette problématique, en soutenant les démarches de recherche et développement et en proposant des outils de suivi et d’évaluation. »

Son bilan prévu mi 2019 n’est toujours pas publié. Tout comme celui du GNTAFGroupe de Travail National Amiante et Fibres, renouvelé le 21 aout 2013 pour 4 ans. Ou encore celui du PRDAPlan de Recherche National Amiante, créé en 2015 pour une durée de 3 ans et qui sur-vivote sans capacité de mise à jour son site internet pourtant relooké mi 2019.

Quant à l’aventure CEVALIA (voir encadré), le bilan est bien maigre : où est passée la trentaine d’innovations dites « matures », prêtes à l’emploi annoncée en fanfare ?
Toutes ces initiatives sont issues  – ou reconduites – suite à la parution durant l’été 2014, de deux rapports concomitants. 
Celui du Groupe de Suivi Amiante du Sénat, présidée par Aline ARCHIMBAUD, ex sénatrice de Seine Saint Denis et celui du Haut Conseil de la Santé Publique

Le bilan à l’époque peut être résumé ainsi : « Le HCSP déplore une règlementation trop complexe qui ne s’appuie pas assez sur les normes, un faible contrôle des pratiques qui, dans de nombreux cas, ne sont pas conformes à la règlementation, et une connaissance insuffisante du risque lié à la présence d’amiante dans les bâtiments. »

Alors faudra-il attendre un nouveau rapport parlementaire pour s’apercevoir que la « raquette » de prévention des risques  comporte des trous dans son maillage ?

5 c’est le nombre de mesures toxiques que nous dénonçons,  qu’il s’agirait d’éradiquer en cette période de criante crainte de pandémie virale….Mais vu les enjeux électoraux qui, en 2020, s’annoncent tant municipaux que sénato-riaux, nous avons repris des contacts avec les élus locaux  afin de préparer quelques questions au Gouvernement. En fonction des réponses, nous rédigerons un mémoire introductif à une proposition de Loi qui permettrait (enfin) d’harmoniser, de simplifier, de rendre plus efficientes les réglementations en vigueur.

N°01 : SUPPRIMER LE CONSTAT VENTE AMIANTE …

N°02 : INSTAURER (ENFIN) LE DIAG AMIANTE LOCATION

N°03 : DÉNONCER L’IGNOBLE MONOPOLE DU RAAT

N°04 : FORGER UNE FORMATION SS4 ADAPTÉE AUX MÉTIERS

N°05 : ET POURQUOI PAS LE DIAG AMIANTE À 1€ ?

En direct de la CEVALIA

Au 1er mars 2020, un bilan bien mince pour une Commission de l’Innovation…

Il faut reconnaitre qu’elle avait démarré sur les chapeaux de roues, cette « berline » sortie tout droit des cartons du Centre Scientifique Technique du Bâtiment. Créée par décret en janvier 2017, la « commission d’évaluation des innovations techniques dans le domaine de la détection et du traitement de l’amiante dans le bâtiment » est le bras armé du PRDA. D’ailleurs les membres nommés par arrêté sont tous issus du sérail et bon nombre siégeaient déjà au PRDA. 
RésoA+ avait candidaté au PRDA, revendiquant sa spécificité. Mais la DHUP, en charge du secrétariat, justifia son refus en arguant que l’on ne pouvait pas accepter toutes les candidatures…
Mais revenons au bilan perso de la CEVALIA. 7 avis délivrés en 36 mois. Alors que l’on nous avait annoncé une trentaine de dossiers « matures », qui somnolaient dans les cartons des arrières petits fils de Louis LÉPINE.
Et parmi eux, six avis délivrés à des membres de RésoA+, dont plusieurs sont encore adhérents actifs, dont la société VERELEC qui détient le brevet du Fixa+. Or ce procédé susceptible de développer une activité industrielle sur le territoire national, elle même innovante dans le secteur de la transition énergétique*, est actuellement au point mort. Pourquoi ?
Parce que les donneurs d’ordre hésitent à reconnaître qu’il est possible d’organiser la maintenance d’appareils en présence de support amiantins, avec des techniciens formés « SS4 » mais hors confinement.
Et ce vu la pression maintenue par les préventeurs officiels imposant le recours à des plateformes pédagogiques similaires à celles conçues pour le désamiantage..

+ d’infos ?  Retrouvez les explication du radiateur électrique à infrarouge longs sur www.verelec